Les apéritifs français connaissent leur âge d'or au sortir de la Première Guerre Mondiale : les Français célèbrent la paix, après les champs ou l'usine, entre amis ou en famille, en partageant vermouths, amers, gentianes, mistelles, absinthes et autres vins cuits, kinas, ou même goudrons ; pur ou allongés d'eau gazeuse.
Ces marques produites de manière artisanale sont très populaires et vantées pour leurs mérites sanitaires.
Si ce dernier argument s’avère bien entendu incorrect, le « boire français » émerge : en consommant des apéritifs, on boit par convivialité et par recherche du goût plus que de l’ivresse.
Mais après la Seconde Guerre Mondiale, sous l’influence anglo-saxonne, les apéritifs déclinent. Bientôt il ne reste que quelques marques qui n’ont souvent pas d’autre choix que de se regrouper au sein de grandes entreprises et de baisser leur qualité pour maintenir des prix bas à une clientèle vieillissante.
Alors que l’Italie rayonne avec ses apéritifs, la France, qui n’exporte pas le pastis, est à la peine.
Heureusement, d’irrésistibles normands ont décidé de forcer le destin : le Double Jus, apéritif authentique et de terroir, issu des savoir-faire séculaires du Calvados, est né.

Thibault Patte